Ces deux dernières années, plusieurs syndicats ont appelé les médecins à faire grève afin d’obtenir une importante revalorisation de leur consultation. Si cela a eu pour effet dans un premier temps une augmentation de 1,5 euros, celle-ci jugée (très) insuffisante n’a pas fait décolorer une bonne partie des généralistes.
Cependant cette revendication offusque une partie des citoyens qui ne comprennent pas pourquoi des gens avec des revenus aisés puissent exiger des salaires encore plus importants. En effet, derrière cette revendication et les actions menées dans cet optique, on pense qu’il y a une volonté d’enrichir davantage ces professionnels. Or ce n’est pas pour cette raison qu’ils veulent que la consultation passe à 50 euros.
Les syndicats ne militent pas pour autre chose que pour la défense des intérêts de la profession.
De moins en moins nombreux sont ceux qui sont attirés par ce métier pour plusieurs raisons : les études sont très longues (10 ans minimum) et l’actuel tarif des consultations ne permet pas d’embaucher des secrétaires, ce qui oblige de surcroît beaucoup de médecins à sacrifier leur temps pour effectuer leurs nombreuses taches administratives. Si un généraliste utilisait une partie de ses revenus pour embaucher un secrétaire, il ne resterait pour lui qu’à peine plus du SMIC.
Les conditions de travail doivent donc être améliorées et non au détriment de leurs revenus actuels, sinon pourquoi faire dix années d’étude si c’est pour être payé à peine plus du SMIC ?
Si une augmentation significative du tarif de la consultation est décrétée par l’état, celle-ci doit donc se faire uniquement pour permettre à ces professionnels de la santé de travailler moins et mieux (embauche d’un secrétaire, achat de matériel…), mais en aucun cas pour augmenter leurs revenus personnels.
Quelle sera la conséquence sans une certaine revalorisation ? C’est bien simple, les médecins seront de moins en moins nombreux, ce qui compliquera l’accès aux soins et les rares qui continueront à exercer auront une vie plus que chargée avec trop de patients, trop de paperasse…Bref aucune vie et dans ce cas autant changer de métier.
En outre, les médecins manquent dans certaines zones rurales, mais aussi en dehors des horaires commerciales. Les médecins de garde peuvent exercer la nuit, de 20h à 8h et également les samedis, dimanches et jours fériés (ce site vous fournira les tarifs pour ces consultations), seulement ils ne sont pas toujours évident à trouver. C’est pourquoi, je vous recommande d’en garder plusieurs contacts, plutôt que de devoir attendre. Nous avons besoins aussi de pédiatres en urgence et de spécialistes qui doivent être disponibles. n’hésitez pas à vous faire un petit carnet !
Pour un médecin qui travaille le weekend et les jours fériés, une valorisation à hauteur de 40 euros, ne serait pas imméritée. Pour la nuit il faut aussi passer à 60 €.
Cependant si l’état cède à la revendication de la consultation à 50 euros pour tous les médecins, alors je n’ose pas imaginer l’aggravation du déficit de la sécurité sociale ou bien du rétropédalage dans le mauvais sens de la société dans laquelle il faudra payer pour se soigner !
Je pense que pour mettre tout le monde sur un bon terrain d’entente, il faut davantage travailler c’est sur la prévention ! Mettons en place une politique de bien-être (bannir certain produits alimentaires, certains médicament, certaines habitudes…) au sein de notre société. Je connais plusieurs personnes qui ont une excellente santé pour leur âge, dont certaines n’ont meme pas de mutuelle (bon, cela je ne le conseille pas). En pratiquant la luminothérapie par exemple, on peut renforcer naturellement notre corps. Ainsi en mettant l’accent sur la prévention, on aura moins besoin de consulter.
Je pense que le problème vient aussi des spécialistes dont le tarif de la consultation est trop élevé comparé à celui des généralistes, alors que le nombre d’années d’étude est sensiblement le même (entre 10 et 12 ans). Une des solutions partielles serait de geler pendant un certain temps les tarifs des consultations des spécialistes au profit des généralistes.