Depuis plusieurs années en France, plusieurs compagnies d’assurance se sont lancées sur le créneau des contrats santé pour chien et chat. Mais pas sans quelques abus : entre exclusion, explosion des cotisations, formules inutiles, la déception est souvent au rendez-vous. D’autant plus que ce type d’assurance est assez méconnu en France, quand on y souscrit sans conseils et sans informations, on est plus facilement sujet à se faire avoir.
En France, 24% des foyers possèdent un chien et 27% un chat. Le problème est qu’ils ne bénéficient pas de la sécurité sociale. Les frais peuvent s’élever parfois de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros. En dix ans, les dépenses envers les vétérinaires ont augmenté de 72%.
Environ le quart des foyers doivent, faute de moyens, renoncer à faire soigner leurs animaux. Ainsi, chaque année en France, 250 000 bêtes seraient euthanasiées pour cette raison.
En terme de développement de l’assurance santé animale, la France est un mauvais élève, comparé à d’autres pays, où ce type d’assurance est développé depuis déjà plusieurs décennies. En Suède 80% des animaux domestiques sont assuré, au Royaume-Unis 20% et en France seulement 4%.
Il y a deux ans un sondage avait révélé que 70% des français n’en avaient jamais entendu parler.
Toutefois cela représente pour les assureurs français une superbe niche. Plusieurs compagnies se sont lancé dans ce secteur comme Generali, GMF, chienchatsanté, credit mutuel, la Banque Postale, santé Vet… Ce dernier par exemple enregistre un taux de croissance de 30% à 40% chaque année. Même les plus grandes banques se mettent à proposer cette assurance maladie.
Ce marché possède un potentiel énorme, mais a du mal à décoller à cause d’erreurs commises par certaines assurances.
Combien coute votre animal ? A l’année l’entretien moyen d’un chat s’élève à 600 € et celui d’un chien à 800 € (avec de fortes disparités selon les races). Cependant les prix sont en grande partie liés à l’alimentation qui représente environ les deux tiers.
Une consultation de base chez le vétérinaire varie de 20 à 70 €, un rappel de vaccination de 20 à 90€ et la stérilisation peut aller jusqu’à 500€ (pour les chiennes).
Or ces prestations ne sont pas prises en charge par les formules à bas cout. Il faut souvent opter pour les formules les plus onéreuses.
Mais dans tous les cas, les frais les plus importants sont ceux de nature imprévisibles (longues maladies, accidents).
Avant de souscrire à une telle assurance, il convient alors de mesurer le pour et le contre, les frais de santé étant très aléatoires.
Les prises en charge varient de 50% à 100% (en règle générale, si deux formules ont même tarifs, celle qui remboursera le mieux, couvrira en contrepartie moins de soins).
Bref, les formules d’assurance à bas prix ne remboursent presque rien pour les propriétaires. Plusieurs vétérinaires affirment que pour moins de 10 € par mois, l’animal n’est pas protégé. Cette formule est donc clairement déconseillée. En effet, les accidents représentent moins de 20% des soins pratiqués sur les animaux.
La formule standard qui s’élève de 15 à 20 € est la plus courante. Elle rembourse les soins à 100% (rappel de vaccination et visites de contrôle comprise) avec un plafond plus intéressant.
La formule premium (qui dépasse les 35€ mensuels) remboursent aussi les soins à 100% avec en plus la stérilisation. Parfois elle comprend une assurance décès (si l’animal meurt avant un certain âge, le propriétaire touche une indemnité).
Statistiquement, le nombre de problèmes de santé pour les chiens comme pour les chats augmentent à partir de l’âge de 7 ans
Comment choisir son contrat ?
Lorsque vous signez un contrat, voici les points à ne pas négliger :
-Les soins pris en charge. Certains facteurs font que les animaux sont plus ou moins enclins à avoir des accidents. La race de l’animal peut être prise en compte.
-Le taux de remboursement (franchise, plafond).
-Les exclusions. Tout n’est pas pris en charge (maladies congénitales, chronique, stérilisation…).
-Le délai de carence. Après la souscription au contrat, c’est la période pendant laquelle l’animal n’est pas couvert. Elle peut aller de 2 jours à 6 mois.
-L’âge de l’animal. Au-delà d’un certain âge, il n’est plus possible de souscrire.
Si vous décidez de ne pas souscrire à une assurance, faites une cagnotte en épargnant un peu chaque mois. Pour économiser dans les frais, stérilisez votre animal. Cela diminuera ses chances de contracter une maladie.
Les chats mâles stérilisés vivent plus longtemps et coutent moins cher à long terme. Pour les femelles, vous éviterez d’avoir à euthanasier les nouveau-nés si vous n’en voulez pas.
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